mercredi 22 novembre 2017

Maroc 2017 - Etape 2 : Souple et détendu.


Ketama - Ifrane

10 octobre




C'est étrange comme la vie, en l'espace de vingt-quatre heures, peut nous faire passer par les états les plus contrastés. Je dirais même que...

C'est cocasse.


Parce que si ma première journée au Maroc fut marquée par son lot d'angoisse et de stress, cette seconde journée va se dérouler d'une façon presque totalement opposé. A tel point que pour la rédaction de cet article, j'ai du affronter pendant de longues minutes, si ce n'est des heures, le syndrome de la page blanche : il n'est jamais simple de narrer une journée "normale".

Enfin, normale, si j'ose dire. Parce que rouler au Maroc, découvrir l'Afrique, attaquer ses premières pistes sur ce continent, c'est tout sauf normal. En tout cas pour moi !

Alors, plutôt que le qualificatif "normale", je vais utiliser celui de "détendue".




Après une très courte nuit, je saute rapidement dans mon short et file au distributeur du coin sans attendre de téléphoner à ma banque. Peut-être qu'ici, peut-être qu'aujourd'hui, le retrait va fonctionner. Il faut savoir être optimiste !

Cela serait un tel soulagement...

Et bingo !


Riche ! Je suis riche !!!


Mais pourquoi ?

Un événement surnaturel m'aurait-il empêché hier de retirer de l'argent ?

Je peux dire que oui, tant il y a des jours où je prends bien conscience que ma connerie est effectivement surnaturelle. Et il est des choses qu'on ne devrait pas dire, mais je les dis quand même car le concept de honte est pour moi assez vague, voir inexistant. Donc je n'ai peur de rien. 

Bref, si je n'ai pas pu retirer d'argent la veille, ce qui fut donc une source d'angoisse significative, c'est tout simplement parce qu'avec le paiement en liquide des pneus la veille de mon départ, et celle des immondes tas de calories insipides servant de repas sur le ferry, j'avais posément explosé mon plafond de retrait hebdomadaire.

Voilà, voilà...Quand tu pars à l'étranger et que tu ne vérifies pas ce point de détail.

Et ce n'est pas comme si c'était la première fois que cela m'arrivait.


Irrécupérable.


Et maintenant, je vous demande d'arrêter de vous moquer.




Mais revenons à l'essentiel, l'aventure, la grosse moto, les paysages moches et le motard chauve qui commence déjà à sentir fort au bout de deux jours. 

Note pour plus tard :
Il faudrait vraiment que je développe un kit "Odorama" pour ce blog, cela lui ferait prendre une toute autre dimension et Walking Dead n'aurait qu'à bien se tenir devant cette nouvelle concurrence horrifique à l'ambiance suffocante.

Suite à la résolution de ce problème majeur, c'est donc d'un pas léger et enjoué que je vais aller visiter les alentours, appareil photo sous le bras.
C'est une petite bourgade, surement partie intégrante du "Maroc oublié", pour reprendre l'expression d'une amie, celui encore laisser de côté dans le développement de ce pays. Bref, je ne vais pas me lancer dans une analyse géopolitique au-dessus de mes capacités, et me contenter de faire quelques photos en essayant de retranscrire cette ambiance que me fascine depuis que j'ai posé les pieds dans ce pays.













Bien évidemment, je vais vite être abordé par un homme, qui m'offrira un café au lait, boisson qui à l'air d'être presque aussi typique du pays que le thé !
Nous échangeons quelques mots, et il retournera vite vaquer à son occupation, le nourrissage intensif de pigeons, pendant que je vais tranquillement finir ma dose de caféine.


Merci Monsieur !


Si l'ambiance est des plus dépaysante, je vais retrouver une scène que l'on observe presque tout autour du globe, quelles que soient les latitudes : les enfants qui vont à l'école. Ça râle, ça rigole, ça se chamaille, ça court, ça fait les fiers. Bref, des gamins tout aussi dégénérés que partout ailleurs, mais hélas déjà bien trop grand pour finir dans un congélateur.

Ou alors il faut acheter des camions frigorifiques, mais question discrétion on repassera. Sans compter qu'en terme logistique cela peut vite devenir compliqué.

Je m'égare...











Je vais marcher ainsi pendant une petite heure, sentant parfois sur moi le poids de certains regards insistants. Il faut dire que je suis le seul caucasien qui traîne dans les parages, et avec mon attirail bionique je ne risque pas de passer inaperçu. 

Pourtant c'est pas mon style ça, de vouloir me faire remarquer. Pas du tout.

Ceci dit, en France il arrive régulièrement que je me fasse dévisager comme une bête de foire, alors pourquoi pas ici ? D'ailleurs avec le recul, je pense même que ces regards sont plus nombreux dans notre pays, qu'ils soient interrogateurs, bienveillants ou narquois !








De retour à l'hôtel, et une fois toutes mes affaires prêtent, je vais demander à la personne de l'accueil de me noter en arabe la mention "Je suis sourd, je n'entends pas" sur un papier qui aura pour finalité d’atterrir dans le porte-carte de ma sacoche de réservoir. Ainsi, il me sera plus facile de faire comprendre aux gens que je n'entends rien sous mon casque et permettra certainement d'éviter certains...malentendus.

Hou, hou, hou. 




Il est maintenant temps de reprendre ma route. Certes, je ne peux toujours pas charger mon GPS sur la moto, mais ce n'est pas bien grave. J'ai de l'argent, de l'essence, à manger, une moto, un appareil photo et je suis au Maroc.

C'est le bonheur, souple et détendu.

Nageant donc dans un étang de bonheur scintillant et pailleté, je me prends alors à avoir quelques hallucinations olfactives. Une odeur me rappelant mes années d'études. Enfin, celles où théoriquement j'aurais dû étudier puisque inscrit à la faculté. Bref, une odeur me rappelant ma vie d'étudiant dépravé - comme tous les étudiants digne de ce nom.

Mais non, ce n'est pas possible, pas ainsi sur le bord de la route.




Je continue, mais l'odeur devient de plus en plus tenace....

Je m'arrête.

Et l'étudiant dépravé qui sommeil en moi va écarquiller grand les yeux devant ce qui lui semble être un rêve.




Des champs entier d'herbe qui fait rire, juste sur le bord de la route ! Je vide donc toutes mes sacoches pour en mettre un maximum dedans ! Au revoir filtre à huile, outils, nourriture, eau, vêtements ! J'arrache ces précieux végétaux comme la mort fauche les âmes et je tasse, je tasse. Ce sont des kilos que j'arrive à alors à caser dans ma bagagerie ! Incroyable !

Certes, il y a la douane à passer au retour, vous me direz. Mais en même temps j'ai treize jours pour tout fumer ! Il suffit de rester dans une petite chambre d’hôtel pas cher et ça va être l'orgie !

...

C'est bon, je déconne.

J'ai été sage comme une image. Je suis en moto. Je dois être en forme. J'ai rien pris.

Quelle tristesse de vieillir parfois, la sagesse, tout ça...

*ahem*

C'est donc la mort dans l'âme fier de moi et sans avoir cédé à la tentation - ou presque - que je repars en direction des massifs montagneux du centre du Maroc !

















C'est une coutume maintenant, à chaque arrêt, on m'aborde. Mon petit papier aide bien ! Il me permet de temporiser sans stress les interactions en attendant que je me branche. Cela génère aussi de la curiosité, et il faut l'avouer, je crois, un certain respect.

Ici, c'est Moah qui m'a accompagné pendant que je faisais quelques courses, me parlant un peu de la région du Rif, de son petit gîte, et d'autres choses que j'ai oublié...

"Tu habites où ?"

"Bordeaux..."

"Ah la Gironde, 33 !"

Incroyable de voir que la plupart des marocains à qui j'ai parlé pendant ces deux premiers jours connaissent le numéro du département de Bordeaux !

Un attroupement se formera autour de nous comme si notre discussion avait l’intérêt d'un colloque international de biophysique. Enfin si je dis cela, c'est pour la forme. Parce que ce genre de colloque n'a aucun intérêt si ce n'est de se taper des coupes de champagnes bas de gamme - enfin ça dépend su colloque - et des petits fours gratuits dans une ambiance généralisé d'onanisme intellectuel qui finit par nous convaincre qu'on sert à quelque chose.

Mais encore une fois, je m'égare !


Voici donc Moah qui a bien voulu poser pour la photo.

Revenons à la route...

Aujourd'hui, je veux rattraper une piste qui me permettra d'éviter certains grands axes, mais aussi de me chauffer un peu en terme de conduite de conn*rd dans la poussière.





Seulement, je commence à me rendre compte que les pistes principales indiquées sur ma carte ont la fâcheuse tendance à ne plus exister et à être maintenant bitumées. Enfin, quand j'utilise le terme "fâcheuse tendance", c'est bien sûr le point de vue de l'enfoiré de touriste colonialiste que je suis, car pour les populations locales, cette politique de développement du réseau routier est salutaire, à n'en pas douter. Mais aujourd'hui, je ne m'éloignerais pas de mes plans pour partir sur des pistes inconnues non indiquées sur ma carte, sans savoir où aller.

Non, aujourd'hui, je ne ferais pas n'importe quoi.

Ce sera pour demain.





Me voilà donc évoluant sur une toute petite route. Il faut savoir tout de même que le concept de route, au Maroc, peut réserver un côté aléatoire et pas mal de surprises potentiellement désagréables. A tel point que plus d'une fois pendant le voyage je crois que j'aurais préféré une piste plutôt que des "routes".

Ceci dit, il faut faire avec, et cela demande une attention de tous les instants.  Ce qui commence aussi à me demander une sacrée attention, ce sont les paysages qui se magnifient au fur et à mesure des kilomètres...













Je vais donc évoluer, quelques heures je crois, sur cette route qui aurait du être une piste.

La journée se déroule d'une manière parfaite, sans accrocs, c'est beau, c'est calme, c'est souple et détendu...

























Je ne peux donc m'empêcher de regretter un peu cette piste qui aurait mis une pointe de piment dans tout cela ! Il faut dire que dès que les choses se passent simplement, normalement, sereinement, j'ai la vilaine manie de vouloir rajouter une dose de n'importe quoi...





Quand...


Ho, une grosse piste, indiquée sur le GPS...

J'ai donc maintenant un choix : continuer à gauche sur la route, avec un chemin connu ; ou continuer à droite sur une grosse piste qui me tend ses bras.

Que faire ?


Réponse.




Et me voilà donc sur mes premières pistes Marocaines. Le souvenir que j'en ai ? Facile ! La moto répond au doigt et à l’œil, souple sur les reposes-pieds je la guide comme un champion. Que dis-je ? Comme un dieu !

Au moins.

Je suis trop fort.

C'est trop facile.

Et à ce moment, je sais au fond de moi que ce voyage se passera sans encombres.

...

La bonne blague !

On y a pas cru une seconde.

Pour redevenir sérieux un instant, il est vrai que ces quelques pistes bien roulantes où je vais gentiment me perdre vont me donner une certaine confiance et me rassurer un peu. Je vais m'amuser comme un petit fou, surtout dans cet Oued asséché dont la traversée me fera sortir loin des routes goudronnées.





La chaleur devient de nouveau oppressante, l'ombre est rare et je finis par m'arrêter sur le bord d'un chemin pour prendre une vraie pause. Au loin, quelques bergers arrivent...





En raison de la chaleur et des litres de sueurs qui coulent sur mon visage, je n'ai pas mes oreilles branchées. Ce n'est pas bien grave, ces bergers ne feront que passer.

Mais en fait non...

Les voici qui me parlent un peu, regardent la moto. Je leur montre alors mon petit papier disant que je n'entends pas. Et voilà que le plus âgé me fait comprendre qu'il faut que j'aille voir un médecin ! Avec quelques gestes, il finira par saisir que ce n'est pas la peine, et nous allons enchaîner cette conversation en abordant la localisation de la prochaine route. J'aurais alors droit à un plan tracer à même le sol !
Et pendant ce temps, nous partageons ensemble quelques cigarettes et un peu d'eau.

J'aurai pu me brancher à un moment ou à un autre, mais la situation était tellement fluide et sereine...Et puis je suis même pas certain qu'ils parlaient français.

Dans tous les cas, nous allons passer une demi-heure ensemble, avec pas mal de rires engendrés par nos divers mimes réciproques. Et quand je leur demanderais de poser pour moi, ils ne se feront pas prier. L'ancien enlevant même sa veste un peu poussiéreuse, réajustant sa chemise et prenant une mine sérieuse.


Ce fut un beau moment tout en silence, et un beau souvenir.

Quelques kilomètres plus loin, je rejoins le goudron. Et je ne le quitterais plus vraiment de la journée. Cette deuxième étape peut encore être considérée comme une liaison vers l'Atlas, et pourtant j'ai presque tout eu : de beaux paysages, quelques belles rencontres, des pistes, et une absence de galères. Ne tentons donc pas le diable !

Pas aujourd'hui...

Et je continue donc ma route en direction d'Ifrane, qui sera mon point de chute du jour.








Le long de cette route, je me suis perdu plusieurs fois, je me suis assis à des terrasses de petits cafés en buvant des expressos de l'acide de batterie - ou en tout cas quelques choses qui y ressemble, j'ai aussi repris quelques portions de pistes faciles.

J'ai même emprunté ce jour-là une portion d'autoroute - sacrilège, où, sur une aire de repos, j'aurai eu une grande conversation avec un pharmacien ayant fait ses études en France. De quoi a-t-on parlé ? 

Des études de pharmacie, où je me suis lamentablement ramassé et de tracteurs puisque lui-même est motard, tendance kéké en roadster ! Ce qui au Maroc, à l'air assez rare !

Et la journée a finit comme elle avait commencé : souple et détendue.















Un bel exemple de "route" marocaine, sans les trous.





Par contre à  ce moment là, je ne savais pas où aller, ni où j'étais.


Genre paumé bien comme il faut. 


Du coup, j'ai voulu séquestrer des enfants. Logique, non ?









Et en arrivant à destination, les paysages vont se mettre à ressembler un petit peu aux Vosges, la terre rougeâtre en plus.



Les singes en plus, aussi...

Oui, il y a des singes que cette photo.

Quoique...

Ceux et celles qui connaissent les Vosges doivent connaître également la Montagne des Singes. La montagne des singes est un parc animalier situé sur la commune de Kintzheim en Alsace. Dans cet espace de 24 hectares qui a ouvert en 1969, on peut observer plus de 200 magots, ou macaque de Barbarie. Ces individus ont été rapportés du Maroc et se sont parfaitement adaptés en raison des fortes similitudes du climat entre leur région d'origine et celui de leur région d'adoption.



C'était vraiment très intéressant.


Encore quelques lignes droites...








Et me voilà dans la ville d'Ifrane. Bien différente de ce que j'ai vu depuis deux jours. Un ville qui parait artificielle, d'une propreté clinique, et qui ressemble plus à une station de ski haut de gamme qu'à l'image que l'on peut avoir d'une ville marocaine, même sur les cartes postales. Je ne vais pas m'y attarder, et quelques kilomètres plus loin, me voilà bifurquant dans les petites pistes d'une forêt sur les hauteurs de laquelle je vais planter ma tente.

Après un plat de pâte rapidement avalé, je m'installe dans mon duvet, seul en bordure de forêt, la musique dans les oreilles bioniques, et donc sans capter le moindre son extérieur. Je vais commencer par angoisser un petit peu de cette absence de système d'alarme. Mais de toute façon, il m'est impossible de trouver le sommeil avec mes oreilles bioniques en action, il va falloir donc que je m'y fasse.
Mal installé sur mon matelas, le dos douloureux, le sommeil ne vient pas. Vers deux heures du matin, je décide finalement de rebrancher mes oreilles sur le monde extérieur. Et c'est alors que j'entends des sons bizarres...




Cela ressemble à des cailloux qui crissent sous le poids de pas. Ces sons sont très espacés, comme si quelqu'un marchait autour de la tente en faisant attention à ce qu'il n'y ai pas de bruit. Et si des personnes mal intentionnées étaient en train de rôder ?

Mais après réflexion, cela pourrait être aussi un - gros - moustique ou un papillon coincé dans la doublure de la tente. J'allume ma lampe, et ne voit rien...

Et quid des singes ? 

Les bruits sont maintenant de plus en plus rapprochés ! Qu'est ce donc ? Sont-ils plusieurs ? Est-ce que je leur ai fait peur en allumant ma frontale ?

Les bruits s’accélèrent, ils semblent venir de partout ! 

C'est maintenant le chaos complet !




Les bruits sont incessants, multiples, des dizaines et des dizaines par secondes !! Cela devient assourdissant !

Heu...

C'est alors qu'une connexion s'opère entre mes deux neurones et que je pense à une autre éventualité, un peu plus terre à terre si j'ose dire. Alors je prends mon courage à deux mains, j'ouvre la tente.

Et il pleut.

C'était le bruit des gouttes d'eau sur ma tente.

Tout simplement.

Il y a des fois où l'on vit de très grands moments de solitudes, qu'on se le dise.




Je débranche alors les oreilles, quittant de nouveau le monde sonore, et vais enfin goûter à un repos bien mérité. Quelques heures de sommeil qui ne seront franchement pas superflues en sachant ce qui va m'attendre demain.
Car si j'ai vécu une première journée riche en découverte, si la deuxième fut une journée détendue où j'ai commencé à prendre mes marques dans ce nouvel environnement, demain je ne vais pas pouvoir m'en empêcher...

Demain, sans le vouloir mais en l'ayant bien cherché, je vais aller non pas "into the wild", mais plutôt "into the n'importe quoi" ! *

A suivre...

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* Pour ceux qui n'ont pas suivi mon voyage en Islande et qui se demandent à quoi peut ressembler le "into the n'importe quoi", voici un exemple :

Islande 2015 - Into The N'importe Quoi (part 1)




9 commentaires:

  1. T EN AS MIS DU TEMPS,GENRE FEUILLETON SUR TF1,mais c est super,a la semaine prochaine

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  2. La suite, la suite, la suite :D
    Au top l'article! Ou comment sublimer une journée qui semblait partie pour être très calme :)

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  3. Superbe photo reportage au récit haletant ! :) J'attends avec impatience la suite :)
    PS : étant bibi (bi bionique :p) et voyageur aussi, je confirme qu'on est plus dévisagé en France que dans les pays pauvres... Pourquoi ? Mystère et boule de gomme !

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  4. Toujours aussi excellent, vivement la suite !

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  5. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  6. Tu écris pas assez à mon goût, c'est chaque fois un plaisir.
    Quant au bruit des goutes d'eau sur la tente, tu sais que tu es pas seul dans ce cas. On est tout un tas d'inadaptés à faire semblant de se fondre dans la masse. A l'extérieur tout va bien, certains d'entre nous ont même des montres, des crédits, des gosses, mais en vrai on est complètement à l'ouest et sans quelques braves âmes autour on survivrait pas 3 jours !

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  7. Merci , c'est sympa de se balader avec toi dans mon fauteuil , pour un vieux motard comme moi c'est un beau cadeau .
    Merci encore .

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